La FEPEM et IPSOS ont dévoilé le 21 septembre 2020 les principaux résultats du sondage mené du 23 juin au 17 juillet auprès d’un échantillon représentatif de particuliers employeurs et de salariés du secteur de l’emploi à domicile. L’objectif était de faire le point sur les pratiques pendant le confinement, la reprise d’activité immédiate au terme du confinement et les intentions de reprise d’activité à la rentrée de septembre.
Maintien de l’activité à domicile auprès des particuliers employeurs plus fragiles pendant le confinement
Le contexte spécifique du confinement n’a pas épargné le secteur de l’emploi à domicile : 70% des particuliers employeurs ont ainsi interrompu temporairement le recours à leur salarié pendant cette période, et 6% des employeurs ont par ailleurs poursuivi l’activité de leur salarié avec un volume d’heures réduit.
Du côté des salariés, près de la moitié ont maintenu leur activité pendant la durée du confinement (47%), que ce soit avec le même nombre d’heures qu’avant ou avec un volume d’heures réduit.
Ce chiffre moyen cache des réalités très différentes selon les catégories d’emploi. En effet, si les activités liées à l’entretien du domicile et à la garde d’enfants ont, en toute logique, fortement diminué pendant cette période, les assistants de vie intervenant auprès de personnes âgées et/ou en situation de handicap ont très majoritairement poursuivi leur activité : 83% ont ainsi continué à travailler – et 60% dans le même volume horaire qu’avant le confinement. 9 % des assistants de vie qui ont poursuivi leur activité ont même augmenté leur nombre d’heures travaillées.
Les assistants maternels sont également restés très mobilisés, puisque 48% d’entre eux ont continué d’accueillir des enfants pendant le confinement.
Une rémunération des salariés largement maintenue – notamment grâce au dispositif exceptionnel d’indemnisation
Au total, 76% des particuliers employeurs ont temporairement interrompu ou réduit l’activité de leur salarié.
Parmi eux, 92% ont déclaré et payé les heures non réalisées de leur salarié :
- 30% en déclarant et en payant les heures comme d’habitude et les prenant entièrement à leur charge
- 62% en ayant recours au dispositif exceptionnel d’indemnisation mis en place par les pouvoirs publics.
Seuls 7% des particuliers employeurs n’ont pas payé les heures non travaillées.
Parmi les particuliers employeurs ayant eu recours au dispositif exceptionnel d’indemnisation, 57% ont versé un complément de rémunération à leur salarié.
Rappelons que le dispositif exceptionnel d’indemnisation, inspiré du chômage partiel, assurait aux salariés le versement d’une indemnité prise en charge par les pouvoirs publics à hauteur de 80% de leur salaire net.
Le dispositif exceptionnel d’indemnisation a été extrêmement bien perçu par les particuliers employeurs qui y ont eu recours : 87% soulignent ainsi la rapidité du remboursement, 83% la simplicité des démarches à effectuer et 81% la bonne information dont ils ont bénéficié.
Le lien de confiance qui unit les particuliers employeurs et leurs salariés s’est maintenu avec seulement 3 % de ruptures de contrats de travail.
Une reprise d’activité encourageante au terme du confinement
A la sortie du confinement (à partir de la 2ème quinzaine de juin), 94% des salariés confirmaient avoir repris leur activité, dont 76% suivant le même volume horaire qu’auparavant.
Au terme de la période de confinement, la plupart des particuliers employeurs envisageaient de garder leur salarié dans les mêmes conditions qu’auparavant : seuls 14% prévoyaient de moins faire appel à leur salarié à l’avenir et 8% de changer de salarié.
Interrogés plus précisément sur leurs intentions pour la rentrée de septembre, 79% des particuliers employeurs affirmaient leur intention de reprendre l’activité de leur salarié à domicile en septembre (dont 71% avec un volume horaire similaire à la période pré-confinement). Notons toutefois qu’un particulier employeur sur 3 se disait inquiet pour sa propre situation professionnelle au début de l’été (soit 31% des particuliers employeurs actifs).
Au final, la mobilisation des salariés à domicile ayant poursuivi leur activité auprès des plus fragiles pendant le confinement, conjointement à la responsabilité dont ont fait preuve les particuliers employeurs en maintenant la rémunération de leurs salariés, auront largement contribué à préserver la qualité de la relation de travail. Ainsi, 4 salariés sur 5 (79%) ont déclaré que leurs relations avec leurs particuliers employeurs sont restées les mêmes après cette période de confinement.
La FEPEM remercie vivement tous les particuliers employeurs et les salariés qui ont répondu à ce sondage.