Paris, le 28 mars 2022 – A l’occasion de la visite vendredi dernier de M. Olivier RICHEFOU, Président du Conseil départemental de la Mayenne et Président du groupe de travail « Grand Âge » au sein de l’Assemblée des Départements de France (ADF) de l’Université du Domicile, campus d’Alençon, la FEPEM appelle de ses vœux que la future loi « Grand âge et autonomie » intègre enfin l’emploi à domicile comme contributeur associé à la politique publique du vieillissement à domicile et comme solution incontournable aux besoins des citoyens.

Dans une société de l’émancipation individuelle et du vieillissement, où quatre générations cohabitent, l’accompagnement des personnes âgées et en perte d’autonomie est un enjeu majeur : parmi les 2,2 millions de particuliers employeurs, 1 million ont plus de 60 ans et représentent 20% des bénéficiaires de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA). Son montant est aujourd’hui défini par les conseils départementaux qui le souhaitent pour chacun des modes d’intervention du secteur, emploi direct et mandataire. Selon la base SOLVAPA constituée par la DREES, on constate que les tarifs horaires de l’APA varient fortement d’un département à l’autre. Ainsi, en emploi direct, le tarif de référence pratiqués par près de 50 conseils départementaux sur les 79 est compris entre 11€ et 13€/heure, et ne couvre pas la totalité de la charge.

L’APA n’est, de fait, que peu accessible aux particuliers employeurs qui, dans de très nombreux départements, doivent encore licencier leurs salariés pour y avoir accès. Cette situation se traduit aujourd’hui par une baisse continue des utilisateurs de l’APA quand ils sont particuliers employeurs, que ce soit en emplois directs ou mandataires. Cette situation est préoccupante. C’est la raison pour laquelle la FEPEM va travailler étroitement avec l’Assemblée des départements de France dans les prochains mois pour une réforme de l’APA qui intègre la création d’un tarif national de référence et par mode d’intervention, emploi direct ou mandataire.

Par ailleurs, pour faire face aux besoins d’accompagnement grandissants en raison du vieillissement de la population, plus de 130 000 assistants de vie seront à recruter d’ici 2030. Dans cette perspective, il apparaît essentiel de renforcer les créations de Relais d’Assistants de Vie sur l’ensemble du territoire métropolitain et d’outre-mer. La FEPEM est engagée pour accélérer leur déploiement au plus près des besoins des salariés et de leurs employeurs. Accès singulier et de proximité, le Relais d’Assistants de Vie est un lieu unique d’échanges de pratiques professionnelles permettant aux salariés de développer leurs compétences et leur réseau professionnel. Ce dispositif concourt à améliorer la qualité de l’aide qui est apportée à domicile.

Pour Marie Béatrice LEVAUX, Présidente de la FEPEM : « Dans la future loi « Grand âge et autonomie » du prochain quinquennat, nous serons attentifs à ce que la légitimité des métiers d’assistant de vie soit reconnue par la politique publique, au même titre que les professionnels intervenant au sein de structures. Cela passe notamment par l’accompagnement renforcé de toutes les régions aux enjeux de professionnalisation de notre secteur, pour faire face aux besoins des centaines de milliers de particuliers employeurs sur l’ensemble des territoires concernés d’ici 2030. Ce sont 130 000 emplois que nous devons créer à horizon 2030 pour prendre en charge l’évolution des besoins des citoyens âgés employeurs à domicile ».