Il y a dix ans, la Fepem a impulsé la création d’une fédération européenne des emplois de la famille (EFFE) pour défendre au plus près des institutions européennes le secteur de l’emploi à domicile. Aujourd’hui, la Fepem se réjouit que EFFE fasse partie du peu d’organisations de la société civile invitées à l’occasion du Sommet social organisé par la Présidence portugaise du Conseil de l’UE.

A cette occasion, EFFE a souligné l’adéquation du renforcement des services aux personnes et aux ménages (PHS) avec les priorités sociales de l’exécutif européen, particulièrement en matière de droits des populations vulnérables telles que les enfants, les personnes âgées ou handicapées.

Les responsabilités familiales et domestiques sont en effet l’une des principales raisons qui expliquent l’écart de 11,5% entre le taux d’emploi des femmes et des hommes en 2017. Leur externalisation à des travailleurs qualifiés payés avec des rémunérations attractives serait de nature à renforcer la participation des femmes au marché du travail.

Une meilleure structuration du secteur pourrait parallèlement apporter des solutions efficaces en matière de lutte contre le travail non déclaré, encore largement répandu dans le secteur des PHS. Ainsi, sur les 9,5 millions de travailleurs identifiés au sein de l’UE-27, au moins 3,1 millions font partie de l’économie informelle, et ne bénéficient pas de droits sociaux.

Enfin, à quelques semaines du 10ème anniversaire de la ratification de la Convention 189 de l’OIT, EFFE a appelé la Présidence portugaise du Conseil de l’UE à inclure le secteur des PHS dans les réflexions autour de la mise en œuvre du Socle européen des droits sociaux.