L’emploi à domicile entre particuliers a connu en 2016 un ralentissement moindre que les années précédentes, signe que les dispositifs fiscaux et sociaux mis en œuvre début 2016 ont produit leurs premiers effets, comme en atteste le dernier bilan annuel publié par l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss).

La hausse de 0,75 € à 2 € de la déduction forfaitaire des charges par heure déclarée pour tous les employeurs à domicile en décembre 2015 a eu notamment pour effet de soutenir la progression de la masse salariale nette, qui s’est stabilisée après un recul de 2% en 2015, tandis que le volume d’heures déclarés diminue moins fortement, passant de -3,4% en 2015 à -2% en 2016.

La garde d’enfants à domicile, en hausse de 4% en moyenne annuelle, après une augmentation de 1,9% en 2015, a visiblement bénéficié d’un regain de confiance de la part des parents employeurs. Le volume horaire déclaré pour la garde d’enfants a également amorcé une reprise (+0,8% après -1,6% en 2015), de même que la masse salariale nette (+2,2%), et ce, après trois années de baisse.

L’emploi à domicile hors garde d’enfants affiche de son côté une moindre baisse du nombre de particuliers employeurs à hauteur de 0,4 % en 2016, par rapport à l’année précédente (-2,0 % en 2015) et la masse salariale se stabilise également, accusant un recul de seulement 0,5 %, après une nette baisse de 2,2 % en 2015.

Le nombre de particuliers employeurs d’assistantes maternelles diminue légèrement mais en revanche, la masse salariale nette progresse tout de même de 0,6 % en 2016, ce qui représente la plus forte hausse constatée en trois ans.

L’année 2016 est donc une année de transition, amorçant une stabilisation du secteur et préfigurant la reprise déjà constatée au 1er trimestre 2017 par l’Acosstat. En effet, pour la première fois depuis 5 ans au premier trimestre 2017, la masse salariale nette des employeurs à domicile a rebondit (+2,2 %) et le volume horaire déclaré a augmenté de manière significative (+1,5%) et ce, après trois trimestres de baisse.

L’emploi à domicile, devrait dans les prochains mois poursuivre sa reprise et bénéficier visiblement de la généralisation du crédit d’impôt à tous les employeurs à domicile en vigueur depuis le 1er janvier 2017. La FEPEM salue l’extension de ce nouveau dispositif mais appelle également à amplifier la reprise du secteur avec la mensualisation du crédit d’impôt.