Le contrat d’innovation Emploi & Domicile se découpe en 5 orientations, découvrez en détail la première orientation : placer le domicile au cœur des politiques publiques. D’ici au premier tour de l’élection présidentielle, la rédaction FEPEM vous propose de revenir sur chacune des orientations en détaillant les propositions.
Revenons sur les 4 propositions concrètes qui permettront de faire émerger le domicile comme partenaire des politiques publiques afin d’accompagner les transitions démographiques, numériques et économiques sur les territoires.
Inclure l’emploi et le domicile dans l’élaboration des lois :
Parfois ignoré ou peu entendu par les politiques publiques, l’emploi à domicile doit être pris en compte dans l’élaboration et la mise en œuvre des lois et dispositifs ayant un impact sur la vie quotidienne des Français.
Certaines lois majeures votées récemment, comme la loi d’adaptation de la société au vieillissement (dite loi ASV), loi sur la fin de vie, n’ont pas clairement interrogé l’emploi à domicile. Or aujourd’hui, 85% des Français disent vouloir « vieillir à domicile »*.
Améliorer l’information aux jeunes parents sur les modes d’accueil individuels :
Le mode de garde individuel par une assistante maternelle (60% de l’offre d’accueil) ou une garde d’enfant à domicile devrait être soutenu et encouragé, car plus flexible, personnalisé au regard des besoins des parents (horaires atypiques, familles monoparentales, personnes en recherche d’emploi) et des enfants (handicap,…).
Donner une réalité au libre choix des intervenants à domicile, dans le cadre des plans d’aides proposés par les conseils départementaux :
Plusieurs modes d’intervention aux domiciles des personnes, dites dépendantes ou fragiles, sont possibles : structures prestataires, mandataires ou emploi direct entre particuliers. Afin de respecter le libre choix, les conseils départementaux, qui distribuent l’APA et la PCH, doivent promouvoir aussi l’emploi entre particuliers, ainsi que le recours à une structure mandataire.
Unifier et structurer le statut des aidants :
En France, 8,3 millions de personnes sont concernées**.1 personne sur 6 environ s’occupe d’un proche malade et y consacre en moyenne 6 heures par jour. Les politiques publiques devront accompagner ces solidarités naturelles par la création d’un statut d’aidants couverts par l’ensemble de droits sociaux, fiscaux, et financiers, qu’ils soient actifs ou retraités (droits aux congés, retraite, assurance maladie, droit au répit effectif, formation, flexibilité de leur temps de travail.
*Sondage CSA, le domicile, un enjeux citoyen, 2016.
** Enquête Handicap santé auprès des aidants, DREES, 2008.