Dans la continuité du premier sondage réalisé auprès des particuliers employeurs et salariés de l’emploi à domicile à l’issue du confinement du printemps 2020, la FEPEM a conduit fin novembre 2020 un deuxième sondage visant à évaluer et suivre dans le temps les conséquences de la crise sanitaire sur le secteur de l’emploi à domicile.
Réalisé en ligne auprès de 2 081 particuliers employeurs et 1 690 salariés de l’emploi à domicile à la sortie du deuxième confinement (entre le 30 novembre et le 7 décembre 2020), ce sondage fait le point sur les pratiques au cours de la période de la rentrée (septembre-octobre) puis celle du deuxième confinement (novembre-décembre).
Grâce à ces deux sondages, la FEPEM, organisation socioprofessionnelle représentative des particuliers employeurs, a souhaité doter le secteur des particuliers employeurs et de l’emploi à domicile d’indicateurs objectifs pour évaluer l’impact de la crise COVID-19.
La reprise de l’activité observée à la sortie du premier confinement s’est confirmée dès la rentrée de septembre
Interrogés sur la période de septembre et octobre 2020, 98% des particuliers employeurs ont déclaré avoir maintenu l’activité de leurs salariés – dont 90% selon le même volume horaire qu’avant le début de la crise sanitaire (mars 2020). Un chiffre corroboré par les salariés interrogés, qui déclarent, également pour 98% d’entre eux, avoir poursuivi leur activité sur cette période.
Ces résultats sont à mettre en parallèle avec ceux du premier sondage mené en juin – juillet 2020 : 87% des particuliers employeurs déclaraient alors avoir repris l’activité de leurs salariés à la sortie du premier confinement, tandis que 79% prévoyaient la reprise de l’activité de leurs salariés à la rentrée de septembre : des projections confirmées (et même dépassées) au regard des résultats du deuxième sondage.
Seuls 2% des contrats de travail ont été rompus en septembre, essentiellement en raison d’une diminution des besoins des particuliers employeurs ou par peur de la contamination.
Un fort maintien de l’activité salariée à domicile lors du deuxième confinement
Le premier confinement du printemps avait été marqué par un fort ralentissement de l’activité salariée à domicile, 27% seulement des particuliers employeurs avaient maintenu l’activité de leurs salariés pendant cette période. La situation lors du deuxième confinement de novembre-décembre s’est révélée bien différente: en effet, 95% des particuliers employeurs ont maintenu l’activité de leurs salariés pendant cette période, un chiffre très homogène selon les catégories d’emploi. Ainsi, la poursuite d’activité largement observée lors du premier confinement pour les assistants de vie s’est généralisée aux autres catégories d’emploi pendant le deuxième confinement.
Le télétravail, qui s’est largement répandu depuis le début de la crise sanitaire, a eu très peu d’incidence sur l’emploi à domicile
Parmi les particuliers employeurs actifs (qui représentent près de la moitié des particuliers employeurs interrogés), 93% disent avoir continué à travailler pendant le deuxième confinement. Parmi eux, 55% étaient en télétravail lors de cette deuxième période de confinement, soit exclusivement, soit en alternance avec une présence sur leur lieu de travail.
Les particuliers employeurs ayant télétravaillé déclarent pour près des trois quarts d’entre eux (73%) que le télétravail n’a pas eu d’incidence sur leur recours à l’emploi à domicile. Une minorité évoque une réduction du nombre d’heures (12%), le changement des jours ou des heures d’intervention à domicile (respectivement 5% et 6%) ou encore le changement de la nature du travail qu’ils demandaient à leurs salariés (5%). Ces résultats écartent l’hypothèse d’un impact négatif du télétravail sur l’emploi à domicile, et soulignent la solidité des relations entre les particuliers employeurs et leurs salariés.
L’utilité sociale de l’emploi à domicile largement soulignée par les particuliers employeurs
Interrogés sur leur appréciation de l’emploi à domicile, 92% des particuliers employeurs affirment qu’il est utile socialement, et 88% le déclarent indispensable au bon fonctionnement de leur foyer. Toutefois, 6 particuliers employeurs sur 10 concèdent que l’emploi à domicile serait une dépense à réévaluer si des problèmes financiers survenaient dans leur ménage.
Des préconisations visant à éviter la transmission de la COVID-19 très largement mises en pratique
Le guide de préconisations et de bonnes pratiques, élaboré par les partenaires sociaux du secteur des particuliers employeurs et de l’emploi à domicile avec l’approbation du Ministère du Travail et du Ministère des Solidarités et de la Santé, afin d’éviter la transmission de la COVID-19 dans le cadre de l’emploi à domicile, a été largement diffusé puisque 67% des particuliers employeurs et 73% des salariés affirment le connaître. Son accueil a été très positif, la quasi-totalité des particuliers employeurs (96%) comme des salariés (98%) affirmant en effet mettre ses recommandations en application.
Pour janvier 2021 : un niveau élevé d’intentions de recours à l’emploi à domicile
A la sortie du deuxième confinement, 94% des particuliers employeurs déclaraient avoir l’intention de poursuivre l’activité de leurs salariés en janvier 2021. Ce chiffre est supérieur à celui des intentions déclarées à la sortie du premier confinement pour la rentrée de septembre (79%), qui eux-mêmes avaient été dépassés dans la pratique. Des résultats qui tendent à montrer que, passée la période de turbulence générée par le premier confinement, le secteur de l’emploi à domicile s’est adapté aux nouvelles contraintes et demeure un point d’ancrage essentiel dans la vie des particuliers employeurs.